La donnée à la une?

Les données sont aujourd’hui plus que jamais au cœur des actualités, que ce soit par les récentes polémiques autour des informations divulguées par Wikileaks, ou bien encore l’annonce retentissante de la perte irréversible de données par le géant du Cloud Computing Amazon. Force est de constater qu’avec l’avènement et l’accélération de la dématérialisation, la donnée devient un actif de plus en plus stratégique dans la vie de l’entreprise et dans notre vie de tous les jours. Pour autant, il ne s’agit pas d’un sujet nouveau, alors pourquoi une telle attention ?!

1) La donnée, de quoi parle-t-on ?

La donnée est l’un des actifs les plus précieux au cœur des nouvelles exigences de l’entreprise et de notre quotidien. Sa gestion soutient les processus opérationnels les plus simples de l’entreprise jusqu’aux processus décisionnels stratégiques engageant des choix d’orientations fondamentaux. La qualité de ces données peut exposer l’entreprise à des risques financiers, opérationnels et d’insatisfactions client. Côté privé, une mauvaise maîtrise de la donnée l’expose à une divulgation non autorisée d’informations sur sa vie privée, une dégradation de sa présence sociale. La donnée constitue ainsi littéralement le « fuel » qui coule dans les veines des processus de l’entreprise et qui nourrit l’identité sociale de chaque individu.

Cette ressource n’est pas que stratégique, elle est aussi couteuse. En atteste l’explosion des volumes de données, pour atteindre 1,2 zettaoctets en 2010 avec une croissance annuelle moyenne de 45% (1 zettaoctets = 1021 octets ! A titre de comparaison, l’univers est estimé contenir 1022 étoiles…). Conséquence directe : l’augmentation exponentielle des capacités des infrastructures informatiques requises (à corréler au coût d’un DataCenter Google : plusieurs centaines de millions d’euros).

2) Pourquoi maîtriser ses données devient-il critique aujourd’hui ?

En entreprise, les données ont la plupart du temps échappé aux directions métier pour devenir la chasse gardée des départements informatiques qui, percevant mal leur usage et leurs caractéristiques propres, en ont automatisé la gestion. Les systèmes informatiques se sont ainsi construits par opportunités, et les données se sont retrouvées dispersées, dupliquées dans autant d’îlots du SI, souvent doublonnées, parfois contradictoires.

Face à cette problématique, les entreprises n’ont cessé de lancer des projets technologiques de plus en plus ambitieux et innovants : récemment des projets de référentiels métiers « source de vérité », nettoyage de données, de mise en place d’ETL/ESB/MDM et aujourd’hui / demain une externalisation des données via le Cloud Computing.

Cette dernière innovation demeure cependant risquée et pose un certain nombre de problématique de confidentialité et de sécurité. Quelques illustrations appliquées au périmètre de l’entreprise :

  • La confidentialité des données (Quelles garanties réelles de sécurité des données vis-à-vis des concurrents qui utilisent les mêmes services ? Quels impacts commerciaux vis-à-vis des clients et partenaires de l’entreprise réticents à voir leurs données exposer dans le nuage ? )
  • La gestion des relations fournisseurs (Quel niveau de confiance dans le fournisseur de services sans organisme de certification ? Quelles conséquences sur les données externalisées en cas de mise en cause juridique du fournisseur de services ?)

3) Quels sont les nouveaux outils à disposition des DSI ?

 

Selon le Gartner, ces nouvelles technologies seront à l’apogée de leur maturité à horizon 2014. D’ici là il s’avère urgent de mieux maîtriser ses données, avant de les fédérer voire les confier à des tiers en les externalisant (Cloud Computing).

Dès lors, au périmètre de l’entreprise, maîtriser ses données doit avant tout être synonyme de gouvernance. La gouvernance de la donnée constitue une démarche contrastant les démarches historiquement trop technologiques. Elle permet avant tout d’inscrire dans la durée des rôles, processus et outillages cohérents associant équipes Métiers et IT autour d’actions communes. Ces actions communes doivent permettre de développer durablement le capital informationnel de l’entreprise, son efficacité au service de la performance de l’entreprise tout en rationalisant les investissements s’y afférent.

Les éditeurs du marché IT ont bien perçu cette nécessité et markettent progressivement leurs solutions autour de la démarche de « Data Governance », laissant de côté les buzz autour de la SOA et plus récemment le MDM.

La révolution de l’information gouvernée est en marche… !

Pour en savoir plus sur la Gouvernance des Données, lire le dernier Focus Solucom : Gouvernance des données : comment mettre durablement les données sous contrôle? ”.

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