2012, l’odyssée du cloud : comment bien préparer votre voyage ?

Plus de 80% des grandes entreprises s’intéressent, déploient ou prévoient de déployer des solutions de cloud.Toutes les études démontrent d’ailleurs cette volonté unanime d’aller vers le cloud.  Le cloud s’est même invité au journal de 20H le 11 juillet dernier où l’on a fait état d’un marché de plus de 88 milliards d’euros ! Comment les grandes entreprises vont-elles concrétiser cette volonté en réalité ? Quels sont les grands défis de transformation qui les attendent pour industrialiser les services cloud dans leurs SI ? Voici quelques  étapes nécessaires à l’élaboration d’une stratégie cloud.

1 – Comprendre le cloud et démystifier ses complexités

L’actuel CloudWashing ne facilite pas la compréhension des différents modèles de services et des bénéfices réels que les grands comptes peuvent en tirer. C’est pourquoi, il est nécessaire de commencer par mener un état de l’art pour comprendre les principes de consommation de ressources banalisées prêtes à l’usage et de segmentation des ressources, les différences avec les précédentes approches (ASP pour le SaaS, outsourcing pour le IaaS) mais aussi les spécificités, niveaux de maturité, bénéfices et complexités propres à chaque modèle.

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, les complexités à adresser dans le cadre du cloud public ne se limitent pas à la dimension technologique et doivent être adressées en continu  :

  • Complexités organisationnelles : le rôle de la DSI passe du pilotage de ressources à celui de pilotage de fournisseurs (c’est là la fin du mythe du super administrateur !) ;
  •  Complexités réglementaires : réversibilité contractuelle, confidentialité, contraintes sectorielles ou légales sur le stockage des données ;
  • Complexités technologiques : services d’intégration au SI, forte dépendance au réseau, etc.

2 –  Identifier  les opportunités d’externalisation de services

L’état de l’art permet d’identifier les cas d’usages aujourd’hui possibles dans l’entreprise :

  • Le SaaS de par les fonctions génériques qu’il propose est envisagé pour des besoins non spécifiques au cœur de métier avec une faible intégration au SI ;
  • Le PaaS public de par l’hétérogénéité des services offerts et le manque de standards est considéré pour les besoins « jetables »  surtout pour des organisations qui ont déjà investi sur leurs filières de développement basées sur des technologies traditionnelles ;
  • Le IaaS privé s’inscrit en continuité de l’industrialisation des infrastructures en permettant plus d’agilité via le self-service ;
  • Le IaaS public  ou hybride permet quant à lui d’adopter une position de « broker » d’infrastructure modulant le coût et la QoS en fonction des besoins métiers tout en étant capable de fournir une réponse agile à un besoin ponctuel de débordement de capacité.

Il est alors possible de s’appuyer sur un modèle comme SOI (méthodologie de catalogue de services) pour décliner les opportunités d’externalisation de services dans le cloud.

3 –  Affiner le périmètre éligible et définir la cible

Cette troisième étape commence par l’inventaire des critères d’éligibilité techniques et métiers (criticité des applications, environnements de développement, DMZ, étude des coûts …). Le business case est une étape clé et peut notamment révéler des coûts d’exploitation plus importants (par exemple dans le cadre du IaaS dès lors que l’utilisation des serveurs est intensive). L’application de ces critères permet alors de construire et de prioriser un portefeuille de projets. Une démarche usuelle mais avec des spécificités  propres au cloud s’impose :

  • Commencer les déploiements par un périmètre pilote afin d’instruire plus facilement et à plus petite échelles les changements organisationnels ;
  • Identifier des quick wins opportunistes et les adresser à l’issue du pilote sur des applications avec peu de contraintes technologiques ;
  • Puis généraliser les déploiements et mener une politique du changement.

4 – Transformer le SI pour le cloud

Dès lors que les déploiements en mode cloud vont se généraliser, des applications de plus en plus en lien avec le cœur du SI vont partir vers le cloud. Se pose alors la problématique d’intégration aux services du SI. Les transformations à opérer sur le SI seront alors la prochaine étape dans l’odyssée vers le cloud 

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