Et si l’architecture d’entreprise permettait enfin de briser la glace avec les Métiers ?

L’architecture d’entreprise a fait son apparition au sein des DSI il y a plusieurs années, détrônant en partie l’urbanisation alors en vigueur. Concrètement, à quoi sert l’architecture d’entreprise ? Comment mettre en œuvre cette démarche ? À qui s’adresse-telle?

Architecture d’entreprise : 4 raisons d’entreprendre la démarche

1. Rationaliser les coûts – C’est là le leitmotiv récurrent, les réponses étant à adapter au niveau de maturité de l’entreprise. Forte de la réponse globale (infrastructures, applications ou processus de gouvernance) qu’elle peut apporter, l’architecture d’entreprise y contribue fortement. Ce sont néanmoins principalement les couches dites « basses » du SI qui bénéficient de cette logique de rationalisation grâce à la définition et à la mise en œuvre de socles techniques. Seules les entreprises les plus matures sauront réussir leurs tentatives de rationalisation des couches dites « hautes » (notamment en termes de services métiers comme le promettaient les démarches SOA).

2. Connaître l’existant – Connaître son SI accélère la phase d’analyse de l’existant préalable à toute étude dans le cadre d’évolutions métiers ou technologiques. L’architecture d’entreprise permet d’accéder à cette vision globale du SI et de l’entreprise et donc de gagner en réactivité. Par exemple, l’évolution majeure du poste de travail ou de l’infrastructure demande une bonne connaissance du parc applicatif pour définir la stratégie de migration.

3. Définir la cible SI – Définir une cible SI pour répondre au mieux aux enjeux stratégiques de l’entreprise est, malgré les apparences (« c’est trop théorique ! »), un exercice de projection essentiel qui permet de poser les 1ers jalons de réalisation du SI qui serviront à valider au fur et à mesure les orientations des différents projets.

4. Être force de proposition vis-à-vis des Métiers – Restreindre la DSI à un ensemble de techniciens est monnaie courante. Pour briser cet a priori, la DSI doit apprendre à se positionner vis-à-vis des Métiers. L’architecture d’entreprise permet à la DSI notamment d’instaurer un dialogue dans la durée (pour mieux comprendre les besoins et contraintes des Métiers). Par ce biais, la DSI peut jouer un rôle de conseil en vulgarisant pour les Métiers les nouvelles technologies et leurs apports. Loin du simple fournisseur de solutions techniques, elle devient incubateur d’innovation pour les Métiers ! 

L’architecture d’entreprise en pratique : étapes de mise en œuvre

Il est bien entendu essentiel de définir les contours d’une 1ère version de la démarche. Une entreprise et son SI sont souvent représentés en couches (stratégie, métier, fonctionnelle, applicative et technique), l’architecture d’entreprise se concentrant sur les trois dernières. Il est illusoire de vouloir s’attaquer de but en blanc à l’ensemble des couches. Aussi faut-il choisir ses combats en se concentrant sur les faiblesses de l’entreprise et sur certains quick wins.

Par la suite, il faut mettre en place une organisation et des process.

  • Définir des rôles clés s’avère incontournable. Créer le rôle d’architecte d’entreprise est indispensable. Il est celui qui saura allier connaissance du SI et du Métier, celui qui saura le mieux dialoguer avec toutes les parties prenantes, au-delà de son expertise technique. Un deuxième rôle qu’un sponsor de haut niveau est indispensable pour légitimer ce rôle dans l’entreprise et l’inscrire dans la durée.
  • Construire et mettre à jour le référentiel est aussi rapidement nécessaire. Élément clé de toute démarche d’architecture d’entreprise, il comporte notamment un ensemble de cartographies du SI (fonctions SI, applications, services applicatifs, éléments techniques, objets métiers…) qu’il faudra enrichir, un catalogue des solutions applicatives et techniques référencées (ensemble des composants validés et recommandés par la DSI pour constituer les réponses SI aux besoins métiers ou techniques) ainsi que différents patterns d’architecture. Attention néanmoins : se noyer dans trop de détails est préjudiciable à la pertinence du référentiel d’architecture et augmente les chances de ne pas être à jour. À l’inverse, un manque d’informations peut nuire aux besoins des projets SI.
  • Mettre en place un process de veille et d’innovation doit également permettre à la DSI de capter les nouveaux usages et d’en expliquer les enjeux et contraintes aux Métiers pour ne plus les subir.

Seules des instances de gouvernance transverse sauront par ailleurs soutenir ces différents process. Il s’agit d’établir un dialogue récurrent avec les Métiers avec pour ordre du jour partage des contraintes, présentation par la DSI des sujets d’innovation technologique (économies réalisées, diminution du temps de mise en production d’un nouveau produit…), etc.

Pour autant, tous ces process ne sauront être efficaces si la DSI n’arrive pas vendre son projet d’architecture d’entreprise en interne ! Deux types d’acteurs sont à convaincre de l’intérêt de la démarche : les Métiers, à qui il faut très clairement expliquer qu’il ne s’agit pas de « marcher sur leurs plates-bandes » mais de mieux les accompagner, et les acteurs de la DSI elle-même qui, pour certains, pourraient l’interpréter comme une façon d’être contrôlés. Il faut au contraire convaincre ces derniers de l’accès à des activités stratégiques à plus forte valeur ajoutée (et comprenant plus d’interactions avec les Métiers de l’entreprise).

Aussi, inutile de se poser la question ! Vous n’avez aujourd’hui plus le choix et devez vous lancer dans une démarche d’architecture d’entreprise. Les évolutions majeures que vit ou va vivre votre entreprise amènent naturellement à lancer ce type de démarche. Autant éviter la marche forcée et accompagner le changement en douceur ! C’est la garantie d’une amélioration sensible de vos relations avec les Métiers.

Pour lire d’avantage sur l’architecture d’entreprise cliquez ici.

Back to top