IAG: la gestion des identités a-t-elle enfin des yeux et des oreilles ?

À n’en pas douter, un projet de gestion des identités est un projet de transformation : processus opérationnels, organisations et moyens informatiques sont amenés à être analysés, évalués et enfin améliorés. Et si ce domaine peut se prévaloir de très belles réussites, il est également entaché d’échecs, a minima partiels. L’IAG détient-elle une partie des clés du succès de ses projets ?

D’où proviennent les échecs en matière d’IAM ? Pourquoi parler d’IAG ?

L’analyse de ces échecs révèle deux causes majeures. La première : l’inadéquation entre les ambitions visées et les moyens alloués. Elle se traduit concrètement par l’absence de gouvernance et de sponsoring transverse, de vision stratégique moyen terme reflet des enjeux métier ou encore de dynamique de construction et d’amélioration dans la durée.

La seconde : l’absence de métrique et d’outillage simple permettant de démontrer et de communiquer sur la situation réelle des habilitations, les apports ou encore le bien-fondé des choix retenus. C’est à ce second écueil que doit répondre l’IAG (Identity and Acces Governance. Par effet de rebond, elle doit également fournir les indicateurs opérationnels pour mieux mobiliser les bons relais dans le management et dans les métiers.

Qu’est-ce que l’IAG ? Quelles fonctionnalités en attendre ?

De manière simplifiée, l’IAG (parfois également appelée Identity & Access Intelligence ou encore Identity Analytics & Intelligence voire Governance Risk & Compliance) vise à fournir les moyens nécessaires au pilotage des données et des usages de l’IAM.

Pour ce faire, elle se positionne comme une « tour de contrôle transverse », alimentée autant par les référentiels Qualité et les règles du contrôle interne que les données de l’IAM et des applications. Au-delà du contrôle, l’IAG doit également offrir des moyens de remédiation.

Concrètement, une solution d’IAG va importer l’ensemble des comptes et habilitations pour les comparer avec les règles métiers; et en les croisant avec les schémas d’organisation, elle proposera des bilans structurés des écarts et des risques.

Elle doit ainsi permettre de prendre en compte l’ensemble des règles et contrôles métiers de l’entreprise (combinaisons toxiques de pouvoirs, accès limités à certaines populations, certaines plages horaires…). Mais aussi de corréler et de présenter les données opérationnelles de l’IAM, et de chaque application, à l’aune de ces règles. Enfin d’organiser et suivre les actions de remédiation nécessaires à la correction des éventuels écarts.

C’est donc un service essentiel pour s’assurer du bon fonctionnement et du bon usage du système IAM, corriger les biais de données et, in fine, améliorer la qualité perçue du service rendu. C’est également une clé pour réaliser rapidement un diagnostic de l’existant et ainsi déclencher une prise de conscience des efforts à réaliser.

Dans quels contextes l’IAG est-elle pertinente ?

Une approche IAG se révèle intéressante autant pour les organisations n’ayant pas engagé de démarche IAM, que pour celles ayant déjà conduit certains chantiers.

Pour les premières, le recours à l’IAG permet de conduire des démarches plus opérationnelles, en prise directe et immédiate avec l’existant en matière de comptes et de droits sur les applicatifs.

Ainsi, cette approche bottom-up permet de réaliser un diagnostic concret, argumenté d’exemples parlants. La prise de conscience est donc simplifiée pour les Métiers. L’ensemble des ingrédients est alors réuni pour engager une démarche d’amélioration plus structurante.

Pour les secondes, nombre d’initiatives pâtissent d’un manque d’indicateurs de suivi d’usage et de qualité. Ce manque est nuisible à la « qualité perçue » du système IAM. Il se révèle également des plus handicapants en cas de suspicion de dysfonctionnement et lors des phases d’investigations associées. Ainsi, l’IAG se pose comme une réponse à ce manque de visibilité.

Alors, l’IAG, «potion magique» pour réussir son projet de gestion des identités ?

En informatique, rien n’est magique ! Toutefois, avec ses fonctionnalités avancées d’analyse et de restitution, l’IAG offre enfin les moyens de mesurer l’efficacité de sa gestion des identités.Et, au prix d’une démarche adaptée, elle permet une prise de conscience parlante par les Métiers et le management.

Les Directions en charge des processus internes, de la qualité ou encore le contrôle interne ont alors un rôle clé de sponsoring à jouer. Elles doivent supporter les initiatives IAG et garantir leur pérennité dans le temps.

En effet, quelques semaines suffisent pour mettre en lumière les menaces et les incohérences majeures portés par les habilitations. Et quelques mois permettent de corriger ces écarts. Mais c’est dans la durée que doit se conduire une stratégie IAG, pour inscrire sa gestion des identités dans une démarche vertueuse d’amélioration durable.

 

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