Pourquoi la Gestion prévisionnelle des emplois et compétences est-elle devenue un incontournable pour la DSI ?

Les entreprises évoluent, se réorganisent et se transforment de manière continue pour s’adapter à leur environnement, améliorer leur performance et accélérer leur développement. Toutes les lignes métiers et toutes les directions de l’entreprise sont sollicitées par ces transformations, mais les DSI sont tout particulièrement impactées. Quatre grandes tendances aussi bien exogènes qu’endogènes tirent l’évolution de ces dernières.

Un SI de plus en plus stratégique

L’heure est à la dématérialisation, aux objets connectés, au Big data… Classiquement considéré comme un simple support de fonctionnement, le SI est maintenant devenu dans tous les secteurs un actif stratégique, moteur de la performance commerciale et opérationnelle de l’entreprise. Son représentant et responsable, le DSI, intervient de plus en plus fréquemment au COMEX. Cette évolution de statut amène la DSI et les Métiers à resserrer leur relation et à améliorer la qualité de leurs échanges. Il s’agit pour la DSI de progresser dans sa compréhension des Métiers, de revoir ses méthodes de travail pour être plus agile et d’apporter une contribution plus forte en réponse à leurs enjeux. En somme, il s’agit de passer d’une relation client-fournisseur à un véritable partenariat Métiers-DSI.

La performance économique au centre des préoccupations des DSI

En temps de crise, la performance économique est un enjeu majeur. Cette contrainte de l’efficience s’impose donc naturellement aux DSI. Historiquement considérées comme des centres de coûts, les DSI doivent ainsi progressivement rattraper leur retard en matière de pilotage économique tout en réduisant dès aujourd’hui leurs budgets de fonctionnement.

Des évolutions technologiques toujours plus complexes et rapides

L’accélération des cycles de vie combinée à une complexité toujours croissante des technologies oblige
la DSI à développer des expertises pointues tout en continuant à maîtriser le parc technologique existant. Elle doit ainsi savoir détecter et adopter rapidement les technologies et services qui offriront demain des opportunités stratégiques.

Un marché IT proposant des services diversifiés et performants

À la fois menace et opportunité, le marché de l’IT vient bousculer la DSI. Des grandes infogérances jusqu’aux applications en SaaS, il propose de plus en plus d’offres performantes au service de la DSI ainsi que des solutions quasi-clé en main qui peuvent être spontanément adoptées par les Métiers. La DSI doit tout à la fois faciliter et canaliser l’adoption de ces services. C’est une opportunité lui permettant d’augmenter sa valeur ajoutée en se concentrant sur les activités les plus stratégiques.

C’est aussi un enjeu de maîtrise du SI, un vrai challenge pour la DSI qui se transforme en « intégrateur de service» et n’opère plus en direct qu’une partie limitée de ce SI. Tous ces changements impactent fortement les activités historiques de la DSI et impliquent la montée en puissance de nouvelles activités. Ces dernières décennies, les effectifs des DSI n’ont d’ailleurs pas cessé d’augmenter pour faire face à la croissance des besoins en systèmes d’information.

Comment les DSI doivent-elles faire évoluer leurs compétences ?

Pour se donner plus de flexibilité et réduire leurs coûts, les DSI ont couvert une partie de ces besoins par un appel de plus en plus massif à la sous-traitance, sans toutefois se doter d’une vision sur le long terme en matière de gestion des équipes internes. Ces évolutions se font par « à coup » sans s’appuyer sur une stratégie pensée de Gestion Prévisionnelle des Effectifs et des Compétences (GPEC). Mais la donne est en train de changer : le rythme de transformation imposé par l’explosion du digital, les contraintes de performance économique ou les nouvelles opportunités du marché de l’IT implique un repositionnement des effectifs de la DSI beaucoup plus fréquent et beaucoup plus marqué qu’auparavant.

Les DSI doivent donc maintenant intégrer dans leurs fondamentaux les meilleures pratiques de gestion des ressources humaines (recrutement, formation, développement des compétences managériales et relationnelles, fidélisation des talents…) avec l’objectif de développer l’agilité de leurs effectifs (mobilité, capacité à changer d’activité, de technologie, meilleure connaissance du métier de l’entreprise…).

Il ne s’agit bien sûr pas de déterminer plusieurs années à l’avance le parcours d’évolution de chaque individu, mais plutôt d’installer les pratiques de management qui vont permettre une meilleure gestion du capital humain de la DSI, condition sine qua non pour réussir le mouvement de montée en valeur de la DSI et tirer pleinement parti des nouvelles technologies du numérique.

Mais comment se lancer ? Nous en donnerons les clés dans de prochains articles.

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