Pas de Smart Grids sans démonstrateur !

Tribune écrite par Damien Mermet et Olivier Labarre.

Impossible d’aborder le thème des « démonstrateurs » sans aborder le sujet de la trajectoire de connaissance. En effet, le concept de trajectoire de connaissance illustre à merveille la boucle d’apprentissage nécessaire entre les aspects pratiques (i.e. le terrain) et stratégiques (i.e. la théorie) autour de l’innovation.

Ainsi, plus concrètement, un démonstrateur, qu’il ait pour objet le smart grid ou la nouvelle technologie lambda, vise à affiner la trajectoire de connaissance en adressant un ou plusieurs sujets de fonds. Cet affinage s’effectue en la pilotant autour des usages, des modèles économiques / écosystèmes, des réglementations et des technologies, de manière à :

  • Formuler les hypothèses
  • Expérimenter, analyser et capitaliser
  • Tirer des conclusions et les utiliser

En conséquence, seule la réalisation d’un démonstrateur industriel peut permettre de tester à la fois les enjeux et les risques associés à la mise en place de Smart Grids dans le but avoué d’en alimenter la trajectoire de connaissance et d’y créer une dynamique de développement.

C’est pourquoi, depuis quelques années, de l’Amérique du Nord à l’Asie en passant par l’Europe, se développent des projets de démonstrateurs se focalisant sur un ou plusieurs des aspects des nombreuses questions posées par les Smart Grids, par exemple sur :

  • Les compteurs communicants et les services associés,
  • La gestion active de la demande,
  • Les offres d’effacement,
  • L’intégration des énergies renouvelables intermittentes,
  • L’intégration du véhicule électrique dans les systèmes électriques,
  •  etc.

Appliquée aux Smart Grids, la logique de démonstration doit donc permettre de lever les barrières au développement des réseaux électriques intelligents sur les plans :

  • Technique, en adressant simultanément les principales questions (notamment dans le champ de la normalisation),
  • Institutionnel et sociétal, en créant la dynamique de réponse aux questions régulatoires ou sociétales (comme le traitement des données),
  • Industriel, en créant « l’effet levier » permettant aux nombreux acteurs industriels de toute taille (grands groupes, comme PME) de s’impliquer et de s’engager dans une dynamique crédible,
  • Économique et financier, en précisant les chaines de valeurs et les business modèles de demain.

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