SIMPLICITE – « La simplicité est la sophistication suprême ». Léonard de Vinci

Cette phrase bien connue mérite non seulement d’être méditée, mais presque érigée en principe de management. Combien d’organisations sont progressivement ankylosées puis paralysées par la complexification de leur fonctionnement, par la volonté de vouloir traiter en profondeur chaque cas particulier, de prévoir l’exhaustivité systématique… Cette tendance génère des organisations complexes et la création de multiples baronnies qui s’arcboutent derrière leur responsabilité sur une petite partie du système, alors que l’ensemble pourrait être simplifié au bénéfice d’une plus grande agilité.

Et au-delà de la pesanteur qu’elle génère, la complexité est bien sûr aussi synonyme d’inflation des coûts. Les périodes de crise, et donc de « sélectivité budgétaire », sont donc souvent propices pour pousser les entreprises à « faire le ménage » dans leur fonctionnement et faire le choix de la simplicité partout où cela est possible. Dans le monde des systèmes d’information, ce principe peut se décliner à de multiples niveaux :

Simplicité dans les processus de fonctionnement de la DSI

Qu’elles s’appuient sur des méthodes « lean » déroulées en mode « rouleau compresseur » ou bien sur des approches plus progressives et participatives, les démarches de simplification des processus de la DSI sont toujours sources de gains très importants. Je pense tout particulièrement à la conduite des projets, avec l’adaptation progressive du classique modèle en V pour retenir des circuits plus courts entre maîtrise d’ouvrage et maîtrise d’œuvre, quitte même à casser les frontières qui cloisonnent ces acteurs en transformant les organisations.

Simplicité dans les relations entre la DSI et ses donneurs d’ordre métier

C’est le moment de revoir les modes de relations entre DSI et métiers : sortir du pur modèle client / fournisseur pour réellement partager les objectifs de maîtrise des coûts, porter un regard commun sur le portefeuille projet et décider des arbitrages sur la base de critères simples de priorisation, pour définir des règles de gestion des évolutions applicatives et limiter ainsi la charge liée à la réalisation et à la mise en production de ces évolutions, pour construire un plan d’action de simplification du parc en « décomissionnant » les applications inutiles…

Simplicité dans les offres de services de la DSI

Pour traiter chaque demande particulière, tout pousse la DSI à multiplier les variantes et les niveaux de services pour chacune de ses offres. C’est le moment de supprimer les options ou les fonctionnalités inutiles, en partenariat avec les utilisateurs.

Simplicité dans le sourcing des prestations informatiques

Massifier les achats de prestations et demander plus d’engagements à ses fournisseurs permet bien sûr de réduire les coûts. Mais cela apporte aussi une plus grande clarté et simplicité dans la gestion de ces achats et dans le pilotage des prestations. Le sourcing, c’est aussi un moyen de se simplifier la vie pour se consacrer à l’essentiel…

Ce choix de la simplicité n’est paradoxalement pas le plus facile : il implique une transformation profonde des modes de fonctionnement, et une conduite du changement bien pilotée.

C’est un véritable projet pour mobiliser vos équipes en 2012 !

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