Télétravail : pourquoi venir au bureau quand on peut rester chez soi ?

Les avancées technologiques de ces dernières années ont permis le développement des solutions d’accès à distance et, de fait, favorisé l’émergence du télétravail. Plébiscité par les collaborateurs et désormais encadré par le Code du travail, les réflexions autour de sa mise en œuvre se multiplient chez les grands comptes. Face aux demandes des Directions RH, quelles sont les réponses que peut apporter la DSI ?

Un usage reposant sur les infrastructures d’accès aux SI déjà en place…

Le télétravail a été introduit dans le Code du Travail en mars 2012 (Article L1222-9). Il désigne « toute forme d’organisation du travail dans laquelle un travail qui aurait également pu être exécuté dans les locaux de l’employeur est effectué par un salarié hors de ces locaux, de façon régulière et volontaire, en utilisant les technologies de l’information et de la communication, dans le cadre d’un contrat de travail ou d’un avenant à celui-ci. »

En première approche, le télétravail peut être considéré comme une situation particulière d’accès distant au SI. S’appuyer sur une offre de service déjà en place, le plus souvent basée sur un portable maîtrisé, un accès VPN internet et une solution d’authentification forte, pour en étendre l’usage aux télétravailleurs se révèle alors être une piste pertinente pour répondre rapidement au besoin des télétravailleurs.

… nécessitant l’ouverture à des ressources internes

La principale difficulté à traiter concerne l’accessibilité des ressources internes en situation de nomadisme, qui est le plus souvent limitée pour des raisons de sécurité à des applications non sensibles. Dans le cas du télétravail, ces contraintes d’usage peuvent devenir problématiques et rendre inéligible un grand nombre de collaborateurs. Une évolution de la politique sécurité de l’entreprise s’avère le plus souvent nécessaire pour accompagner la mise en place du télétravail. Avec l’ouverture de l’accès à des services tels l’intranet, les serveurs de fichiers ou les applications métiers, les possibilités offertes au télétravailleur s’élargissent, de même que la population éligible.

En complément de l’accès aux ressources du SI, il est également important de mettre à disposition du télétravailleur l’outillage lui permettant de maintenir la proximité virtuelle avec les autres collaborateurs de l’entreprise : messagerie instantanée, partage d’écran et webmeeting, audio et vidéo conférence constituent des briques de services incontournables pour être efficace en situation de télétravail.

Plusieurs stratégies sont envisageables afin de fournir ces services : téléphonie mobile, softphone, intégration avec la téléphonie d’entreprise d’une solution de communication unifiée type MS Lync… La réponse apportée doit tenir compte des briques de services déjà mises en place au niveau du poste de travail.

Une opportunité d’introduire le BYOD en entreprise

Une approche alternative peut également être considérée, en rupture avec le schéma traditionnel dans lequel le poste de travail est fourni aux collaborateurs par l’employeur. Les réflexions menées autour du BYOD (Bring Your Own Device) alimentent la redéfinition des modes de travail et sont par-là couplées aux problématiques télétravail. Les technologies de virtualisation de l’environnement de travail (déjà mises en place notamment pour les accès distants prestataires) viennent également soutenir une vision du télétravail où l’entreprise serait en mesure de s’affranchir de la fourniture du poste.

En somme, quelle que soit l’approche adoptée, la mise en place du télétravail exige d’avoir une vision claire des capacités et de la trajectoire de son SI afin d’apporter une réponse cohérente et en adéquation aux besoins des télétravailleurs.

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