Schéma directeur infrastructures : peut-on faire l’impasse ?

En ces temps de disette budgétaire, la tentation est forte pour les DSI de limiter leurs investissements. Les infrastructures matérielles et le socle technique logiciel, qui constituent pourtant les fondations du SI en fournissant les services qui permettent à l’entreprise de fonctionner au quotidien (réseau, poste de travail, bases de données…) ne font malheureusement pas exception. Le manque de cohérence vis-à-vis des besoins et l’obsolescence guettent aujourd’hui ces fondations, occasionnant avec le temps une perte d’agilité du SI et une augmentation des coûts de fonctionnement.

Un SI de plus en plus stratégique… mais menacé

Le SI prend une part de plus en plus importante au sein des entreprises car il est devenu clé pour leur fonctionnement, contrôlant les processus métiers, la production et devenant un canal d’interaction majeur avec les clients.

Toutefois, un SI est soumis à de nombreuses modifications, nécessaires à son fonctionnement et à son évolution : le souci est que ces transformations récurrentes lui font souvent perdre de son agilité, ce qui devient vite un frein pour le développement de l’entreprise.

On compare d’ailleurs généralement le SI aux strates géologiques, les nouvelles technologies se superposant sur les existantes. Les entreprises ne voient pas l’intérêt de changer quelque chose qui rend, visiblement, le service attendu… C’est bien là le danger car l’obsolescence technologique se développe alors, occasionnant de nombreux coûts (expertise spécifique ou composants rares par exemple) et risques (par exemple un bug bloquant sans correctif quand l’éditeur n’existe plus) pour les SI.

De l’intérêt d’un schéma directeur infrastructures

Dans le contexte économique actuel, l’heure est souvent à des projets plus petits, défensifs ou portés par des obligations de conformité telles que « Solvabilité II » pour le secteur de l’assurance.

Pourtant, les entreprises ont toujours besoin d’innover, d’adapter leurs produits pour leurs clients et d’étendre leur part de marché. Certaines préparent d’ailleurs déjà la reprise en mettant à jour leur SI car il devra leur permettre de saisir les opportunités qui se présenteront. Et elles ont raison.

C’est justement là où le Schéma directeur infrastructures entre en jeu. Car il vise à établir une perspective d’évolution sur 5 ans avec les objectifs suivants :

  • Aligner les socles logiciels et d’infrastructure avec la stratégie d’évolution de l’entreprise
  • Garantir leur disponibilité, leur fiabilité, leur cohérence et leur évolutivité
  • Mettre sous contrôle l’évolution, la performance et les coûts et les optimiser
  • Anticiper et tirer profit des innovations technologiques

Pour cela, une analyse approfondie de l’existant, des besoins et de la stratégie de l’entreprise sont nécessaires afin d’établir une cible d’évolution pertinente. Cette cible sera atteinte à travers la réalisation de différents chantiers touchant à des aspects clés tels les budgets, l’organisation, la gouvernance et bien entendu les problématiques techniques liées aux infrastructures, socles et applications.

Un Schéma directeur infrastructures est d’ailleurs souvent générateur de gains :

  • Gains opérationnels : meilleurs niveaux de service, standardisation et rationalisation permettant de simplifier la conception des architectures, et une plus grande efficacité opérationnelle
  • Gains économiques : maîtrise de l’inflation des frais de maintenance, meilleure visibilité et  anticipation dans la planification des investissements, massification des commandes occasionnant de meilleures remises
  • Gains humains : projet fédérateur et porteur de nouvelles perspectives, mise en valeur et  développement des compétences

Faut-il se lancer ou pas ?

Avez-vous le choix aujourd’hui de ne pas toucher aux infrastructures de votre SI pendant les 5 ans à venir ? Pour le savoir, posez-vous les bonnes questions :

  • Votre SI permet-il de répondre avec un niveau de service adapté aux demandes de mes Métiers ?
  • Votre SI n’est-il pas devenu une sorte de « CeBIT » avec trop de technologies redondantes ?
  •  Les coûts de fonctionnement de votre SI ne représentent-ils pas une part trop importante du budget de la DSI ?

Tout comme un bateau doit passer en carène pour garantir sa flottabilité, les infrastructures du SI doivent être régulièrement remises à niveau et repensées afin de s’assurer qu’elles délivrent bien le service attendu, au « bon » niveau de coût et sont suffisamment évolutives pour accompagner le développement permanent de l’entreprise.

Alors… convaincus ?

CeBIT : plus grand salon mondial des technologies de l’information et de la bureautique. Il se tient depuis 1986 au parc d’exposition de Hanovre, en Allemagne.
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