Objets communicants : le futur sera-t-il sans contact ?

Vecteurs d’efficacité pour les entreprises, simples d’usage, ludiques : les objets communicants ont tout pour plaire aux entreprises comme aux particuliers.
Peut-on pour autant parler d’usages massifs ou reste-t-on toujours au stade de l’expérimentation ?

Qu’appelle-t-on un objet communicant ?

Un objet communicant est un objet doté de la capacité d’échanger des informations avec un autre objet. L’ensemble des objets communicants constitue ce que l’on appelle l’internet des objets : un réseau physique connecté d’objets portant un certain nombre d’informations et capables de les communiquer. Le champ des objets communicants est extrêmement large : de la goutte d’eau d’evian qui sait quand le stock s’épuise et permet de recommander automatiquement de l’eau, aux solutions M2M dans l’industrie, en passant par les parcmètres intelligents, sans oublier le Nabaztag, qui fut l’un des premiers objets communicants orientés grand public, ni les Smartphones…

Quels sont les usages les plus fréquents aujourd’hui et quels sont ceux qui sont, selon vous, porteurs d’avenir ?

Aujourd’hui, les usages M2M industriels sont les plus avancés : ils permettent de vrais gains de productivité en optimisant les enchaînements des actions nécessaires à la production. Dans le domaine des utilities, les objets communicants vont également être vecteurs d’optimisation. Par exemple, le ramassage des ordures ménagères mobilise aujourd’hui le même nombre de camions, de pétrole et de personnel chaque jour, quel que soit le taux de remplissage des containers. Demain, des sondes communicantes présentes dans chaque container permettront d’optimiser la fréquence de ramassage, l’horaire, le trajet effectué par les personnels. Cet exemple ouvre la voie à de nombreuses autres utilisations.

Les usages B2C font également de plus en plus partie du quotidien. Selon une étude de l’AFMM, 42% des Français ont déjà lu un code barre 2D avec leur mobile pour obtenir une information (sur un produit, un horaire de bus etc.)

Demain, on peut imaginer une densification des usages pour faciliter la vie des consommateurs. Le développement du smart energy permettra à chacun d’être acteur de sa consommation via le compteur communicant et le gestionnaire d’énergie ; l’accès à l’information via des tags NFC se généralisera sur un nombre croissant de produits et de sites ; le mobile deviendra le sésame quasi unique permettant de payer, d’accéder à son domicile, à son véhicule, aux transports en commun, aux spectacles… À la fois clé et portefeuille, il centralisera la majeure partie des expériences quotidiennes de chacun.

À moyen terme, l’internet des objets s’enrichira d’une couche d’intelligence artificielle / analyse prédictive des comportements, susceptible de doter les équipements d’une capacité d’auto-personnalisation après « observation » des comportements des consommateurs : séduisant en termes de potentiel, un peu angoissant en termes de dérives possibles !

Où en est-t-on dans l’adoption de ces objets en entreprise ?

On assiste depuis quelques années aux premiers déploiements sur le terrain de projets centrés sur les objets communicants. NFC, smart energy, mobilité urbaine, domotique… progressent à des vitesses différentes.

Dans le B2B, les objets communicants recouvrent un grand nombre d’usages, en particulier dans le monde industriel. Des déploiements à large échelle ont été menés avec succès depuis des années.

Au niveau B2C, le projet Cityzi de Nice lancé en 2010 a marqué une première étape dans le déploiement du NFC, permettant de tester la mise en œuvre des services sur le terrain, l’appétence client et les usages. Depuis ce premier jalon, deux faits marquants ont amorcé un véritable décollage du NFC en France :

  • Le soutien de l’État au déploiement d’infrastructures dans un certain nombre de « villes NFC », matérialisé par une enveloppe de 20 M€ au titre des investissements d’avenir,
  • L’annonce récente des chiffres de clients équipés en mobiles NFC : plus d’1 million en septembre 2012, avec une cible à 2,5 millions à la fin de l’année.

Ces deux facteurs combinés devraient accélérer nettement les initiatives, et généraliser l’usage du NFC auprès du grand public dans les 2 à 3 ans à venir.

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